Le lancement de la Marche mondiale des femmes a eu lieu le 8 mars 2020, et devait se solder par un rassemblement national le 17 octobre 2020. Au moment d’écrire ces lignes, le mouvement des femmes est en questionnement sur la façon possible de se mobiliser autour des revendications de la Marche, suite à la crise sanitaire Covid-19.
D’ores et déjà, la CQMMF (Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes), par ses revendications, doit affirmer son projet de société soutenu par la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, et ses cinq valeurs : d’égalité, de liberté, de solidarité , de justice et de paix.
Voici quelques illustrations concrètes :
- La nécessité d’augmenter le salaire minimum;
- La reconnaissance du travail invisible des femmes (les soins en CHSLD dépendent beaucoup des proches-aidant.es);
- Les professions et métiers traditionnellement féminins sont toujours moins bien rémunérés, ils sont pourtant essentiels à la société;
- Le fait que le gouvernement canadien reconnaît qu’une prestation minimale de 2 000.00 $ est nécessaire, ce qui contraste avec les sommes versées aux prestataires d’aide sociale;
- La violence conjugale et la maltraitance des enfants éclatent au grand jour exigeant une augmentation des ressources pour contrer cette violence patriarcale;
- Les personnes plus vulnérables sont davantage touchées par la pandémie (pensons aux femmes migrantes, immigrantes et racisées et le non-respect de leurs droits – dont la situation des travailleuses domestiques);
- Les femmes et les familles autochtones qui n’ont pas accès à l’eau potable durant la propagation du virus;
- L’importance d’intervenir sur l’après-pandémie pour convenir de mesures plus respectueuses de l’environnement tout en développant des solidarités, de nouvelles façons de consommer, etc.